12 avantages et 12 inconvénients à vivre en tiny house

12 avantages à vivre en tiny house

La tiny house YOUCA en Dordogne ©YOUCA
La tiny house YOUCA en Dordogne ©YOUCA

Vivre dans cet habitat alternatif nous réserve de belles surprises quotidiennement. Nous vous avons listé 10 raisons de vivre dans une habitation minimaliste agrémentées de notre expérience :

1. Écologique :

les matériaux requis même onéreux en temps normal, deviennent plus facilement accessibles pour une si petite surface. N’hésitez pas à récupérer des fins de chantier d’autres constructeurs de maisons écologiques. Il y a souvent des petites quantités qui trainent. C’est lors de la construction que l’empreinte carbone est la plus salée. Toutefois, de par sa taille réduite, la quantité nécessaire à la construction d’une mini maison lui donne une meilleure note qu’une maison conventionnelle. Une fois en tiny, l’empreinte écologique est très faible (voir plus haut l’encadré dédié).

2. Mobilité :

c’est la raison principale pour laquelle nous avions opté pour la tiny house. Pouvoir profiter de son nomadisme tout en ayant le confort d’une vraie maison. Une liberté de mouvement que nous apprécions particulièrement. Où que nous allions et que nos projets nous mènent, nous aurons toujours une maison et un toit au-dessus de notre tête. Un sentiment inestimable. Quand nous aurons trouver la région de nos rêves, la petite maison se transformera en cabane de chantier le temps de construire notre maison en A. Puis elle se transformera en chambre d’amis ou en location insolite. À nous les voyages lents et une vie d’aventures !

3. Économique :

cette micro maison coûte moins chère à construire qu’une maison conventionnelle. Elle est encore plus accessible en auto-construction. Vous pouvez aussi faire de la récupération pour avoir une tiny house pas chère. Il y a de bonnes surprises dans les recycleries et les déchèteries. Tinyland, une association qui accueille des auto-constructeurs de tiny houses, possède un ressourcerie. Les constructeurs peuvent ainsi faire de la récupération et laisser à leur tour des matériaux. L’accession à la propriété est plus rapide que pour un bien classique, une liberté financière non négligeable. Quant à la vie en tiny house, elle est peu onéreuse. Peu ou pas de charges c’est davantage d’économies réalisées ou moins à gagner. Cela dépendra du point de vue. Surtout si vous avez choisi de vivre en toute autonomie, ou autosuffisance, ce qui nous amène au point suivant.

4. Autonomie :

nous avons choisi dès le début d’être autonomes en eau et en électricité afin de limiter notre dépendance. Panneaux photovoltaïques, récupération d’eau de pluie filtrée, toilettes séparées à ventilation et plaques de cuisson au gaz, petit poêle à bois. Même s’il reste difficile d’être complètement autonomes (en eau et parfois en électricité suivant la météo) nous en sommes pleinement satisfaits. Un vrai plaisir de savoir que nous ne dépendons de (presque) rien. Nous sommes beaucoup plus attentifs aux ressources que nous utilisons. Une sobriété volontaire qui fait du bien à tous et pour la planète.

5. Vivre l’instant présent :

vivre dans une habitation réduite, veut surtout dire vivre en extérieur lorsque cela est possible. En travaillant et en vivant dans notre maison, nous sortons peu l’hiver sans que cela soit une contrainte. Nous avons crée des espaces cocooning. Depuis notre mini maison, le chant des oiseaux nous accompagnent. En levant les yeux nous les apercevons à travers nos grandes baies vitrées. Chevreuils, biches et écureuils s’approchent sous nos fenêtres en toute quiétude pour notre plus grand plaisir. Des animaux non identifiés soulèvent une motte de terre par ici. Les ânesses dorment chaque soir en face de la tiny, ça les rassure. Bien souvent quand nous allumons un feu, nous passons du temps à l’observer, c’est plus captivant qu’une série Netflix ! Quand nous nous brossons les dents, nous nous surprenons à venir nous planter devant le poêle à bois, c’est tellement divertissant. Des moments suspendus, vécus en pleine conscience de notre environnement. La définition même de la slow life à laquelle nous aspirions #slowlife

6. Harmonie avec la nature :

qu’il pleuve, qu’il vente ou qu’il neige, vous ressentirez la nature jusqu’au plus profond de votre être. Un tonnerre fera trembler votre tiny et fera vibrer votre corps, les rafales de vent la feront danser, votre bac acier s’invitera volontiers à la danse comme instrument phare de l’averse, rejointes très rapidement par les vitres. Aussi surprenant que cela puisse paraître, nous chérissons ces moments. Être dans la tiny lorsqu’il pleut est diantrement poétique. Nous vivons intensément avec les éléments, rien de mieux pour se sentir vivant dans notre cocon.

7. Sobriété volontaire :

choisir de vivre dans une maison sur roues est un mode de vie et un état d’esprit avant tout. Cela signifie vivre avec uniquement l’essentiel, un minimalisme assuré. Cela a été un vrai soulagement pour nous. Nous sommes désencombrés physiquement et mentalement. Finalement nous nous sommes vite rendus compte que nous n’avions besoin que de peu de choses. L’Homme s’adapte vraiment à tout ! Cela nous interroge beaucoup sur la société de sur-consommation dans laquelle nous vivons.

8. Ménage express :

certes il est quasi quotidien, sauf si vous aimez le désordre et ça vient vite dans une maison compacte… Chaque élément doit être rangé à sa place. Nous ouvrons pratiquement tous nos rangements chaque jour. ll a en revanche l’avantage d’être ultra rapide. Dans notre cas, 10 min par jour. Quelle satisfaction de ne plus passer autant de temps sur des tâches rébarbatives.

9. Insertion paysagère :

la petite cabane au fond du jardin se marie parfaitement dans le paysage qui l’entoure. Les animaux s’approchent plus facilement. Un régal pour les yeux et à vivre !

10. Préservation des lieux :

lorsque nous quittons un lieu de vie, nous le laissons pratiquement identique qu’à notre arrivée. La nature reprend vite ses droits. Un immense plaisir de nous dire que nous préservons la nature où que l’on aille, aucune dégradation. Pour cela, il vous faut utiliser des produits naturels et en utiliser le moins possible.

11. Capital social :

la tiny house est sans conteste un vecteur de sympathie phénoménal. Nous avons présenté nombre de fois notre mini maison, que ce soit en vrai ou juste oralement, elle attise automatiquement de la sympathie. Nous n’avons jamais rencontré autant de personnes que depuis sa construction. Avoir une tiny est si atypique que cela attire beaucoup de curieux, c’est fédérateur. Nous prenons toujours plaisir à échanger sur le sujet même si la plupart ne s’y verrait pas y vivre, ils respectent énormément notre choix.

12. Personnalisation :

le degré de configuration des tiny houses est presque infini (longueur, matériaux, finitions, agencement, pièces…). C’est pourquoi chaque mini maison ressemble à son propriétaire. La seule limite est son imagination. On ne se lasse pas de regarder l’intérieur des tiny houses car elles ont toutes quelque chose de singulier et d’original. Il y en a pour tous les goûts et tous les besoins.

BONUS :

Aucune imposition. Dans notre cas, nous ne sommes pas sédentaires. Nous ne payons donc pas d’impôt sur notre micro maison. Si elle devait être déclarée sur un terrain, cela dépendra du type de bien déclaré et de la surface. Nous vous invitons à interroger des personnes ayant déjà réalisé ces démarches.

12 inconvénients d’une vie en tiny house

La tiny house YOUCA en plein chantier © Morgane Launay
La tiny house YOUCA en plein chantier © Morgane Launay

La vie en maison miniature est faite de joie mais elle peut aussi amener des doutes au démarrage de son projet. Éludons ces inconvénients ensemble :

1. Manque d’espace :

c’est probablement le point négatif le plus cité parmi notre entourage « ah non, je ne pourrai pas vivre dans si petit » ou encore « c’est trop petit ». Nous nous étions aussi posés cette question, est-ce réellement fait pour nous ? Supporterons-nous cette promiscuité dans un espace aussi exigu sur une longue période ? Afin de lever les doutes, nous sommes tout simplement passer par la location d’une tiny house sur plusieurs jours. La 16ème micro maison réalisée par La tiny house, chez Aurélie près du Mont-Saint-Michel. Contre toute attente, nous avons adoré. Cela nous a permis de noter toutes les dimensions et de savoir ce qui nous était indispensable en terme d’agencement intérieur minimaliste. Nous voulions un intérieur de tiny cozy. À choisir, est-ce nous aurions aimé avoir un peu plus grand ? Évidemment, duh ! Pour prendre la route en revanche nous trouvons que c’est beaucoup trop grand haha Comme quoi tout est une question de perspective… Les moments où nous ressentons le plus cette contrainte c’est lorsque nous rentrons avec des courses. Il faut vite tout ranger sinon impossible de circuler ! Le désordre est psychologiquement plus difficile à accepter dans un espace restreint. Du coup nous rangeons systématiquement, chaque élément trouve sa place. Sinon cela peut vite devenir un sujet de dispute. Durant le chantier, le manque d’espace s’est fait ressentir lorsque la météo se gâtait. Organiser un ou deux espaces de travail était toute une organisation. Rentrer des matériaux en longueur relevait souvent d’une performance… Si vous trouvez qu’une tiny house est trop petite mais que toutefois l’idée de vivre dans une maison réduite reste tenace alors sachez qu’il existe des alternatives. Des remorques agricoles tractables par un tracteur ou encore des remorques pour poids lourds. Elles vous permettront de faire moins de compromis sur l’espace de vie et d’élargir votre maison jusqu’à 30 m2. Si la mobilité vous intéresse peu, alors pourquoi ne pas opter pour l’une de ces solutions ? Autre information et non des moindres, une nouvelle génération de remorque pour tiny house vient de déferler sur le marché. À notre plus grand désespoir, hélas trop tard pour nous haha ! Il s’agit d’une remorque qui permet à la maison d’être désolidarisée afin d’être posée sur des plots. Transformant ainsi votre tiny house roulante en cabane en bois. Tada ! Cela vous posera par ailleurs moins de problème au niveau de la législation de votre petit habitat si cela vous inquiète.

2. Législation :

un point à ne surtout pas négliger si vous décidez de vous lancer car ô combien complexe. C’est probablement ce qui empêche le plus l’expansion de ce mode de vie aujourd’hui. Contrairement à ce qu’en disent les médias, la tiny house n’est pas une mode car nous restons peu nombreux, c’est un mode de vie à part entière. Si vous découvrez les tiny houses, il vous faut connaître la législation qui encadre ce type d’habitat léger afin de prendre votre décision en connaissance de cause. Il existe des astuces, nous ne nous étalerons pas plus ici car nous en consacrons une pleine page là 🙂 Nous n’avons pour le moment pas été confronté à ce problème. Nous n’avons jamais été déclaré car notre projet a toujours été bien accueilli. Nous restons pour une durée plus ou moins déterminée. L’inconvénient majeur pour nous reste les gabarits routiers, respecter le poids des 3,5 tonnes.

3. Minimalisme :

voici le 2ème point le plus cité. Les dimensions de cette mini maison ne vous autorisera pas de superflu c’est certain. Il y avait une certaine appréhension à savoir si j’allais (Carène) y parvenir ou non. Lorsqu’on a emménagé ensemble, You-Liang était complètement affolé par toutes mes affaires. Il disait sans arrêt que j’avais trop de choses. Lui qui revenait de 3 ans de sac-à-dos à l’étranger, c’était beaucoup plus simple. Il m’a alors recommandé de visionner un documentaire Netflix « Minimalism ». Finalement la question ne s’est plus du tout posée grâce au chantier. Nous avions 2 tenues pour la semaine de travail que nous lavions le week-end et rebelote la semaine suivante. Cela nous a permis de nous détacher complètement de l’aspect matériel. Nous n’avons pas besoin de grand chose pour vivre. Désormais dans la tiny nous avons plus de rangements que nécessaire à deux. C’est un tel soulagement d’être désencombrés. Cela retire une vraie charge mentale.

4. Manque de confort :

il est clair qu’on ne s’y sentira jamais aussi confortable que dans une maison plus grande. Pour autant nous ne manquons de rien car la capacité de l’être humain à s’adapter est déconcertante. Votre confort dépendra de ce dont vous aurez besoin pour vous y sentir à l’aise. Pour nous c’était avoir un bon canapé multi-fonctionnel en servant de bureau et de table à manger. Nous comptons améliorer ce lit peigne pour nous y sentir encore mieux. Ensuite il y a l’espace en mezzanine. Nous n’y tenons pas debout donc on s’y déplace sur l’arrière train ou sur les genoux. Nous avons privilégié l’espace de vie plutôt que la salle de bain dont l’espace a été sacrifié pour faire la taille du bac à douche (80 cm). On y trouve nos toilettes juste en face et au milieu un mini lavabo. Pour des personnes plus grandes, cela pourrait être gênant d’avoir un espace aussi réduit. Nous sommes vraiment satisfaits d’avoir fait ce choix. Notre porte de salle de bain est ouverte quand on a fini, nous donnant plus d’espace pour nous sécher et atteindre l’armoire pour nous habiller. On peut circuler tranquillement dans le couloir si on veut mettre de la crème ou autre. On fait juste autrement mais ce n’est absolument pas un point bloquant d’avoir une petite salle de bain, bien au contraire. You-Liang utiliser parfois l’évier de la cuisine pour être plus confortable pour se laver le visage. Nous avons bien réfléchi nos plans. Nous avions imaginé notre évolution au cours d’une journée. La visualisation vous permettra d’avoir les espaces correspondant à vos besoins. Notre tiny ressemble exactement à notre modélisation en 3D, parfaite pour notre usage. L’agencement intérieur de petits espaces est plus facile à visualiser avec des plans 3D. Nous avons utilisé Sketchup qui est un logiciel de plan 3D gratuit. Il existe de nombreux tutoriels en ligne pour vous former. Un plaisir aujourd’hui de pouvoir tout modéliser. Nous avons dessiné tous nos meubles avant leur conception.

5. Maintenance :

vous avez le choix d’être raccordés, semi-raccordés ou d’être complètement autonomes. Dans tous les cas, vivre dans un espace réduit vous demandera tout de même un peu de maintenance (toilettes sèches). Dans notre cas, nous avons des toilettes à séparation ventilée, une cuve d’eau de 170L et 4 filtres, 3 panneaux photovoltaïques de 400W et un poêle à bois. L’autonomie demande donc toute une gestion. La jerrican d’urine est vidée tous les 2 à 4 jours suivant notre présence à la maison, les selles toutes les 3 à 4 semaines (hourra), l’eau doit être remplie tous les 4 à 6 jours, le bois coupé régulièrement tout au long de l’hiver. Si vous n’êtes pas en mesure physiquement de gérer tous ces éléments, privilégiez le raccordement en eau et en électricité. S’il s’agit juste d’une appréhension, comme dit précédemment, nous pouvons nous adapter à vraiment tout. Parole d’une ancienne citadine ! Quand les convictions sont plus fortes que les contraintes, il est plus facile d’en accepter les désagréments. Le plaisir que cela représente de nous dire que nous sommes autonomes, que nous prêtons attention aux ressources utilisées, surpasse tous ces tracas. Une goutte d’eau dans notre océan de bonheur !

6. Promiscuité et manque d’intimité :

comment faire quand tout est ouvert et qu’on vit dans une tiny à 2 ou 6 personnes ? C’est l’un des plus gros problèmes en tiny house, le manque d’intimité et de moment pour soi. Quand l’un est levé, il réveille systématiquement l’autre. Difficile à vivre si on n’a pas le même rythme. Les pas dans l’escalier. Le bruit du gaz pour chauffer la casserole. La pompe à eau qui se met en route car on se brosse les dents, la vaisselle qui clinque quand on prend son petit-déjeuner ou dans l’évier… Ahh on s’en passerait bien de tout ça !! Si en plus, tout comme nous, vous travaillez depuis votre petite maison alors là c’est encore plus challengeant… Être H24 ensemble ! Votre couple doit avoir des bases solides. Si vous aviez déjà des problèmes avant de vivre dans cet espace réduit alors ils ne feront que s’accentuer. On nous demande souvent comment on fait pour vivre en tiny house sans nous taper dessus ? Cela a été notre choix. L’avoir construite de nos propres mains lui donne une valeur inestimable à nos yeux. Rendant ainsi certaines contraintes, mineures. Nous avons décidé dès le départ de définir 2 espaces de travail pour que chacun ait son espace dédié. Carène est à l’étage dans le bureau et You-Liang sur le canapé. Nous travaillons parfois en dehors de la maison afin de sortir de la tiny. Les cafés et espaces de coworking peuvent aider. À l’extérieur de la tiny quand le temps le permet. Nous avons des activités séparées. Yoga le mardi pour Carène, le mercredi pour You-Liang. Nous prévoyons des voyages seuls, sans l’autre pour nous donner de l’espace et nous manquer.

7. Prix :

pour faire construire votre tiny house, il vous faudra débourser entre 40 000 et 90 000€ pour une tiny house clé en main. Vous avez aussi énormément de tiny house à vendre sur Le bon coin et les groupes spécialisés. Les prêts immobiliers pour acheter une tiny house ne seront pas accessibles car elle est considérée comme une marchandise et non comme une maison. Il vous restera les prêts à la consommation aux taux élevés. Il vous faudra donc prévoir quelques économies avant de pouvoir accéder à la propriété de votre petite maison sur roues.

8. Humidité :

une personne rejette entre 200 et 700 millilitres d’eau par nuit. La condensation se forme rapidement aux fenêtres. D’où l’importance de ventiler son logement 15 minutes tous les matins et soirs, surtout en hiver. Un bon taux d’humidité se situe entre 40 et 60%. Dans un si petit habitat, les variations d’hygrométrie sont rapides. Une douche ou une cuisson font vite grimper le taux d’humidité. Nous aérons systématiquement lorsque nous cuisinons. Après la douche, en ouvrant la fenêtre et parfois l’extracteur, l’humidité s’évapore très rapidement. Nous avons vérifié à plusieurs reprises sous notre matelas et futon, jamais aucune moisissure. Nous n’avons jamais eu d’humidité ailleurs que sur nos vitres et leurs cadres. Nous disposons d’une VMC double flux et d’un extracteur dans la salle de bain. La VMC est utilisée quotidiennement et en continu durant les absences prolongées. Impossible de s’en passer tant elle est utile. Nous avons percé des trous sur chaque paroi de notre escalier et canapé pour ventiler. Les zones complètement closes sont plus assujetties à la formation d’humidité et de moisissures. Cela peut être due à la différence de températures (murs et sol) ou à une fuite. Il faut être vigilant dès leur apparition. Nous vérifions régulièrement les zones fermées plus sensibles, comme les placards. Quand nous cuisinons cela génère très vite de la vapeur d’eau, nous ouvrons systématiquement plusieurs fenêtres. Sinon la condensation se concentre vite sur les fenêtres. Après un premier hiver, nous avons constaté que la condensation se déposait principalement là où nous avons nos rideaux thermiques. Notamment sur une fenêtre fixe. Notre pareclose du bas a commencé à moisir.

9. Isolation faible et déphasage rapide :

ne pas dépasser le gabarit légal pour prendre la route veut dire que plus vous mettez d’isolation, plus vous entamez l’espace de vie intérieur. Plus vous alourdirez également votre cabane. Nous avons choisi une faible isolation en Biofib trio pour rester sous les 3,5 tonnes. Ce n’est pas quelques centimètres de plus, passer de 6 à 10 cm qui aurait fait une énorme différence. Notre déphasage thermique, temps que la température extérieure met pour traverser vos matériaux et entrer à l’intérieur est faible, nous avons constaté que notre déphasage thermique était d’environ 2h. Vous pouvez calculer votre déphasage thermique avec Ubakus ici. Plus vous aurez de menuiseries et plus vous aurez de ponts thermiques. D’après la RT2012, les maisons doivent avoir au moins 1/6 de surface vitrée. En tiny, on met beaucoup plus de fenêtres pour se sentir moins à l’étroit. C’est efficace mais cela pose problème l’été sur les menuiseries qui sont plein sud. L’été en tiny house est un vrai sujet. Quelques astuces pour éviter d’avoir trop chaud en tiny house : avoir un toit blanc, c’est la couleur qui réfléchira (repoussera) le plus les rayons du soleil. Nous avons un toit noir qui est brûlant l’été. On l’entend parfois gondoler sous haute température. Le noir est esthétique mais on ne fera pas deux fois la même erreur ! La chaleur en été est plus difficile à supporter que le froid en hiver. Tout simplement car si on a froid, on se chauffe. Attention l’hiver si vous avez des menuiseries situées au nord. Nous avons notre double porte vitrée qui est un énorme pont thermique plein nord. Pour pallier à cela, nous avons installé un store thermique très efficace. Bien réfléchir l’orientation de votre tiny house vous permettra d’éviter ce genre de soucis.

10. Isolation phonique :

en corrélation avec l’épaisseur de votre isolation et du nombre de menuiseries possédées. Il n’y a pratiquement pas d’isolation phonique dans une tiny house sur roues. Surtout si vous devez respecter les 3,5 T. Si ce n’est pas le cas, vous serez plus bien plus confortable. Vous pourrez augmenter l’épaisseur de votre isolation. Pour nous cela n’est pas du tout gênant puisque nous disposons de beaucoup d’espace et rarement de voisins.

11. Déplacement :

on ne déplace pas une tiny comme on déplace une caravane ou un camping car. Cela demande de la préparation. Caler les éléments à l’intérieur même si en vérité rien ne bouge. Nous avons bien pensé en amont cette étape lors de la conception. Notre objectif était de réduire au maximum les actions avant un transport en tiny house. Exit les rideaux comme porte de placards où tout pourrait virevolter dans tous les sens. Aucun rangement sans porte qui nécessiterait de déplacer des éléments systématiquement. Vous l’aurez compris, la réflexion bien en amont de votre construction vous évitera des tas de noeuds au cerveau par la suite. Voyager en tiny house sur remorque est pour nous l’objectif principal. Nous voulons voyager où bon nous semble sans contrainte. Trouver une région et un terrain qui accueillera notre prochain projet de construction : notre maison en A. En attendant, la tiny était la solution parfaite pour ça. Un voyage lent sans durée définie à la rencontre de la culture locale et de ses habitants #slowtravel

12. Lave-linge

après mûre réflexion, nous avons décidé de ne pas acquérir un mini lave-linge. Nous avions des doutes quant à son efficacité et nous ne voulions pas que cela fasse trembler toute la tiny 3h durant. Comment laver son linge en tiny house ? Nous profitons du lave-linge de nos propriétaires. Quand cela n’est pas possible, il y a l’option de la laverie. Étendre son linge dans une tiny est plus compliqué, surtout en hiver. Quand la météo ne s’y prête pas, nous accrochons nos vêtements sur des cintres puis sur nos tringles à rideaux.

Voilà, nous espérons que ces informations vous auront été utiles ! Nous vous recommandons grandement de tester une tiny house en location afin de savoir si cela vous correspond ou non. L’avantage c’est que chaque petit habitat est personnalisable suivant les besoins.

Vous voulez savoir comment installer une tiny house légalement ? Nous vous invitons à lire la page dédiee à la législation pour tiny house.

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