Comment construire sa maison en bois ?
Hors d’eau hors d’air
Vous vous demandez comment construire votre maison en bois, ici une tiny house ? Vous êtes au bon endroit. De nombreuses questions que vous vous posez trouveront leurs réponses et bien plus ici. L’auto-construction est un chemin sinueux mais dont vous en tirerez une satisfaction sans égale.
Nous avons choisi d’être accompagnés par un constructeur de tiny houses afin de nous conseiller sur notre hors d’eau hors d’air. Nous voulions gagner du temps (spoiler alert : ça n’a pas été le cas du tout) et nous assurés que cette étape structurante soit réalisée dans les règles de l’art (là idem, désillusion totale). Nous avons donc suivi leur méthodologie et leur savoir-faire (hum hum). Ils nous ont fourni l’infrastructure, les outils et nous avons dû commander obligatoirement tous nos matériaux du gros oeuvre chez eux.
Nous avons réalisé ensuite le second oeuvre sans filet. L’aménagement intérieur est la partie la plus longue. Surtout si vous souhaitez avoir de belles finitions.
Nous allons passer en revue avec vous chaque pan de notre construction. Nous vous montrerons dans les détails ce que nous aurions fait différemment. Cela vous permettra d’avoir davantage d’informations.
Commençons ici par la partie hors d’eau hors d’air : le gros oeuvre. Une maison vide, à l’abri du vent et de la pluie.
Nous avons commencé à lister le lexique du parfait bricoleur afin de faciliter la lecture de chaque page que nous vous mettrons à disposition.
Qu’est-ce qu’une maison hors d’eau hors d’air ?
Une maison en bois hors d’eau hors d’air signifie qu’elle est à l’abri de la météo (pluie, vent…). Hors d’eau, la maison est étanche et ne craint pas la pluie, la neige etc. Hors d’air, la maison est hermétique et entièrement fermée, elle ne craint pas le vent.
En général, une fois les menuiseries posées, nous pouvons déclarer que la maison est hors eau hors air.
Il vous est possible de commander chez un constructeur une tiny house hors d’eau hors d’air. Celle-ci vous sera alors livrée coquille vide. À vous de terminer l’aménagement intérieur de votre tiny house.
Cette solution pourra vous faire gagner un temps considérable et vous assurer que la structure soit bien réalisée (en théorie).
Qu’est-ce qu’une maison clé en main ?
Une maison clé en main est une maison prête à habiter, dès la clé en main. Cette expression est souvent utilisée sur les sites des constructeurs de tiny houses.
Nous ferons un article détaillé sur comment bien choisir son constructeur en tiny house. Croyez-en notre expérience, ce n’est pas si évident et il y a beaucoup de malfaçons !
Quelle remorque pour votre tiny house ?
Commençons par la base, la remorque d’une tiny house, aussi appelé châssis. Il existe différents fabricants de remorques pour tiny house.
Historiquement, il s’agissait d’une remorque pour bâteau qui a été détournée de son usage premier pour accueillir un habitat.
Depuis, les fabricants ont su adapter leur remorque à ces habitats légers et n’ont de cesse d’améliorer leur châssis. Par exemple la dernière grande nouveauté est de pouvoir désolidariser le plateau de la remorque.
Veillez à ne jamais altérer la remorque (trou, vis etc.) pour en conserver sa garantie (assurance).
LA FLÈCHE OU TIMON D'UNE REMORQUE
- Le poids sur la flèche ne doit pas excéder 5% du PTAC de la remorque.
- Il est interdit d’apposer quoi que ce soit sur la flèche (coffrage technique , plancher etc.)
Nous avons porté notre choix sur une remorque Vlemmix, un fabricant renommé situé aux Pays-Bas.
Plusieurs critères ont été décisifs dans notre choix :
1. QUEL EST LE POIDS D'UNE REMORQUE ?
Dans votre choix, ne négligez pas le poids d’une remorque. Il existe des écarts jusqu’à 300 kg suivant les fabricants.
Notre remorque pèse 570 kgs pour 6 mètres de longueur et 2,40 cm de largeur. Ce qui en fait l’un des poids plumes de sa catégorie. Sachant que nous devons rester sous les 3,5 tonnes, 100 kgs de gagnés au démarrage est considérable.
Une remorque simple ou double essieux supportera jusqu’à maximum 3,5 T pour pouvoir prendre la route en étant tractée. Au-delà de ce poids, il s’agira d’un convoi exceptionnel.
2. REMORQUE SANS PASSAGE DE ROUE
La majorité des remorques contiennent un passage de roue qui déborde sur le haut de la remorque. Vous obligeant ainsi à l’inclure dans la construction de l’habitat et à devoir créer un socle pour le cacher. Le même problème se pose pour l’aménagement de fourgons. À l’époque, Vlemmix venait tout juste de sortir des modèles sans passage de roue. À nous un plancher bien plat sans avoir à nous soucier de coffrer un passage de roue ! Cela laisse aussi plus de largesse pour choisir l’emplacement de sa porte d’entrée.
3. BÉQUILLES STABILISATRICES INTÉGRABLES AU CHÂSSIS
4. REMORQUE RÉHAUSSÉE
5. MARQUE DE REMORQUE LEADER EUROPÉEN
1er fabricant de remorques pour tiny house en Europe. Nous pouvions être sûrs de pouvoir trouver des pièces détachées si besoin (roue jockey, béquilles, etc.) si besoin. Ou même la réparer ou en changer s’il devait y avoir un drame. L’achat d’une remorque neuve étant l’une des dépenses les plus importantes. Nous avons préféré jouer la sécurité. Vous pourrez trouver une remorque sur Stock remorques, Morvan, etc.
6. QUELLE LONGUEUR MAXIMUM PEUT FAIRE UNE REMORQUE
Nous aurions voulu avoir une remorque de 7,20 m avec deux mezzanines mais respecter le poids des 3,5 tonnes aurait été difficile. Pour un projet d’itinérance, nous voulions être sûrs de pouvoir la déplacer sans trop de tracas non plus. Nous avons donc choisi une remorque de 6 mètres.
Comment construire la structure du plancher d’une tiny house ?
1. OSSATURE BOIS DU PLANCHER
- C’est une 1ère étape très satisfaisante à réaliser car elle est très simple et se construit vraiment vite. L’entraxe (écart) des solives est en général de 40 cm.
- Éléments à prendre en compte :
– POTEAU : il vous faudra renforcer le plancher.
– MUR SÉPARATION SALLE DE BAIN : idem, il est recommandé de doubler les solives à l’emplacement.
– ÉVACUATIONS : pensez au passage de vos évacuations bien en amont afin de ne pas mettre d’entretoise à ces endroits.
– TOUT ÉLÉMENT DE POIDS : lave-linge par exemple, renforcer avec une entretoise ou deux là où vous savez qu’il y aura du poids.
ASTUCE : choisir les sections de bois les plus droites possibles pour créer vos lisses basses et hautes. Aligner les 2 lisses et faire vos marquages sur les 2 lisses en même temps pour avoir les mêmes repères afin d’aligner toutes les solives ensuite.
2. PARE-PLUIE
- Le pare-pluie est une membrane souple qui permet l’étanchéité des murs, toitures, plancher et surtout éviter d’atteindre l’isolation.
- Retour d’expérience : nous avons un pare-pluie Siga spécial claire-voie. Notre bardage étant en claire-voie (pose espacée de 2 cm), il laisse parfois passer un peu de pluie. Elle sèche à la fois très vite car ça ventile rapidement pour le coup. Elle est donc presque notre seul rempart à l’eau.
- Certains disent que lorsqu’on met un pare-pluie, il faut mettre un frein vapeur à l’intérieur. À vous de faire vos recherches afin d’émettre votre propre avis à ce sujet. De notre côté on trouve cela utile de mettre un frein vapeur quand on voit que dans un petit espace, la condensation se fait très vite. Les risques de moisissures sont donc prégnants. Nous avons juste regretté que le constructeur n’en mette pas au niveau du plancher. Après discussion, il ne trouvait pas cela utile. Avec le recul nous l’aurions mis car cela aide à couper les ponts thermiques. Le froid se ressent beaucoup plus par le sol nous concernant.
3. ÉVITER L'ÉLECTROLYSE
- Si vous utilisez des plaques galvanisées apposées sur votre remorque, il vous faudra utiliser un « rempart » pour éviter l’électrolyse. Il s’agit d’une réaction chimique entre deux éléments qui crée une oxydation.
- Nous n’avons pas le terme du produit utilisé par le constructeur mais il utilisait des sortes de tamponnades en caoutchouc, tapis anti-vibration mais en plus petits et carrés. Vous savez, ceux qu’on met sous les lave-linges.
- Nous avons découpé plusieurs mini carrés pour les coller sur la remorque avant d’y mettre le plancher. Puis laisser sécher une journée.
4. TÔLE PERFORÉE EN ACIER GALVANISÉ
- Sur le bas du plancher, au contact de la remorque, nous avons utilisé des tôles perforées galvanisées. Elles ne sont pas données et sont très lourdes. Les tôles permettent de protéger le pare-pluie des cailloux lors des déplacements et servent aussi d’anti-rongeurs.
- Retour d’expérience : Nous avons constaté après coup que l’épaisseur des tampons avait crée des vagues d’ouverture entre chaque tampon sur les rebords des plaques. Il aurait fallu ajouter plus de tampons ou plus de vis sur le bord des plaques pour éviter cela.
- Sur le bas du plancher, au contact de la remorque, nous avons utilisé des tôles perforées galvanisées. Elles ne sont pas données et sont très lourdes. Les tôles permettent de protéger le pare-pluie des cailloux lors des déplacements et servent aussi d’anti-rongeurs.
5. BRIDES DE FIXATION SUR LA REMORQUE
- Après avoir apposé votre plancher sur la remorque, il est temps de le fixer sur la remorque. Vous pouvez acheter des brides en option au fabricant de remorque. Le constructeur a acheté de longues tiges métalliques rondes qu’il a chauffé et plié lui-même.
- Ces brides en forme de U permettent de solidariser le plancher à la remorque. La bride est maintenue par une plaque métallique reliant les U avec 2 boulons. Si un jour vous souhaitez retirer votre remorque, il vous suffira de retirer ces brides pour la transformer en cabane en bois.
- Retour d’expérience : nous avons fait l’erreur de mettre 2 brides à l’avant de la remorque près de la flèche. Cela empêche la fermeture complète de nos portes de coffrage technique. À anticiper !
- Après avoir apposé votre plancher sur la remorque, il est temps de le fixer sur la remorque. Vous pouvez acheter des brides en option au fabricant de remorque. Le constructeur a acheté de longues tiges métalliques rondes qu’il a chauffé et plié lui-même.
6. PLAQUES D'OSB
- Si vous optez pour des plaques d’OSB comme sous plancher, vous avez la possibilité de le réaliser à cette étape ou ultérieurement suivant vos souhaits. Cela parait plus rapide et simple de les poser ici car vous aurez un plancher provisoire pour travailler à l’intérieur. En revanche, il faut noter un point important. Si vous décidez de poser vos plaques OSB maintenant afin d’y apposer ensuite vos murs, cela veut dire que vous ne pourrez plus les retirer sans que ce soit destructif si vous avez une fuite par exemple. Un élément à prendre en compte. Oui on gagne du temps d’un côté, ce que beaucoup font comme les constructeurs pour gagner du temps et du confort mais toujours penser à long terme pour un entretien dans la durée.
- Conseil 1 : Vérifiez bien vos diagonales lors de la pose du plancher sur la remorque et fixez temporairement avec des serre-joints. Sinon cela risque de poser problème lorsque vous y apposerez vos murs à l’étape suivante. Il faut être d’équerre !
- Conseil 2 : par la suite, nous avons découvert grâce à Geoffrey de La cabane mini habitat, une autre façon de faire très intéressante. Économisez deux étapes en une (plaques galvanisées et tamponnades), en utilisant du contreplaqué bakélisé ou filmé. Il détient un film phénolique qui protège la plaque et l’imperméabilise. Elles sont souvent utilisées pour les coffrages et fonds de remorque ou benne. Plus économique que les plaques d’acier galvanisé, elles vous feront gagner du poids et du temps.
- Conseil 3 : vous pouvez très bien vous passer de plaques d’OSB si vous optez pour un plancher auto-portant. À vous de voir suivant le poids et le prix.
- Si vous optez pour des plaques d’OSB comme sous plancher, vous avez la possibilité de le réaliser à cette étape ou ultérieurement suivant vos souhaits. Cela parait plus rapide et simple de les poser ici car vous aurez un plancher provisoire pour travailler à l’intérieur. En revanche, il faut noter un point important. Si vous décidez de poser vos plaques OSB maintenant afin d’y apposer ensuite vos murs, cela veut dire que vous ne pourrez plus les retirer sans que ce soit destructif si vous avez une fuite par exemple. Un élément à prendre en compte. Oui on gagne du temps d’un côté, ce que beaucoup font comme les constructeurs pour gagner du temps et du confort mais toujours penser à long terme pour un entretien dans la durée.
Comment construire les murs en bois d’une tiny house ?
La construction de l’ossature de vos murs est le même exercice que celui pour votre plancher, hormis le contreventement.
Trois difficultés :
- Ordre d’assemblage : il peut être problématique si la structure est comme nous, complexifiée. Nous avons des linteaux triplés sous nos menuiseries. Un vrai nid à vis dont il faut prendre en compte quand on vient y visser d’autres pièces.
- Contreventement : on ajoute un niveau de difficulté suivant le type choisi.
- Menuiseries : leurs dimensions hors tout, en ajoutant 0,5 cm à 1 cm sur chaque côté
- Pose du plancher : Décider si on fixe les planches d’OSB avant la levée des murs donc sous les murs ou après avoir levé les murs ? Cela a une incidence car dans le premier cas, le plancher est fixe, on ne pourra plus le retirer sans l’éventrer. Cependant il facilitera la pose des murs avec un sol parfaitement lisse, un vrai luxe. En posant les planches seulement après les murs, il faudra ajouter des cales pour soutenir les planches dans les 4 angles de la maison. La levée des murs est un peu plus acrobatique sans le soutien d’un vrai sol. On fait le grand écart en permanence tout en maintenant un mur tout en faisant ultra attention à ne pas tomber et risquer d’abîmer le pare-pluie. L’avantage c’est qu’on pourra retirer entièrement le sol si on doit intervenir pour une fuite par exemple.
COMMENT CONTREVENTER UN MUR EN OSSATURE BOIS ?
- Le contreventement permet de transférer les efforts appliqués aux murs (vent, freinage, etc.) pour les rediriger vers le sol. Cela permettra de stabiliser votre structure et d’éviter des déformations.
- En sachant que c’est une petite maison en bois roulante, mieux vaut s’assurer d’un bon contreventement de votre mini maison.
LES TYPES DE CONTREVENTEMENT POUR UNE TINY HOUSE :
- Contreventement en écharpe ou mi-bois : technique par triangulation qui consiste à ajouter des sections de bois en diagonale (45°), en essayant de former un grand « V » tout le long du pan de mur. Cela est souvent difficile en raison de l’emplacement de menuiseries, portes et des bouches d’aération. Cette méthode est plus difficile à réaliser que des plaques composites. C’est celle que nous avons utilisé. À chaque extrémité du contreventement, nous avons coupé la moitié du bois puis fait de même sur la section de l’ossature pour qu’ils puissent s’imbriquer parfaitement. D’où le nom « mi-bois ». N’hésitez pas à poster votre plan d’ossature bois dans les groupes Facebook dédiés aux tiny houses. Vous recevrez des conseils éclairés.
- Feuillard : fine pellicule métallique qui se pose aussi par triangulation. Cette technique est de loin la plus économe en poids. Elle peut être une bonne alternative si c’est votre obsession. La difficulté réside dans la pose car il faut qu’elle soit assez rigide pour assurer le contreventement mais à la fois souple pour laisser le bois s’étirer.
- Plaques d’OSB : de loin la technique la plus généralisée dans la construction de maisons en bois. De même au début du mouvement des tiny houses. Par contre elle ajoute énormément de poids en plus d’être sujet à controverse. Elle est de plus en plus délaissée au profit du contreventement en écharpe. De plus, le montant des panneaux s’est complètement envolé depuis le covid.
COMMENT ASSEMBLER LES MURS D'UNE TINY HOUSE ?
Ça y est vous avez construit l’ensemble de vos murs et êtes fin prêt.e pour la levée des murs ! C’est l’étape la plus mémorable et certainement la plus belle. Tout ce bois assemblé et dressé devant vous avec ses volumes qui se dessinent petit à petit. Une sacrée étape à ne surtout pas louper !
Prévoir 4 à 6 personnes pour soulever le premier pan de mur et le lever sur la remorque. Plus vous serez nombreux, plus ce sera efficace et rapide.
Lorsque le premier mur est debout, bien vérifier les 2 extrémités, qu’ils ne dépassent pas. Fixer le bas de l’ossature sur la remorque avec des serre-joints. Vous pouvez le fixer temporairement grâce à de longs tasseaux des deux côtés apposés sur le sol. Une personne peut rester sur la remorque pour le maintenir bien raide. Il tiendra déjà assez bien tout seul une fois fixé par le bas.
Lorsque le deuxième mur est posé sur la remorque, faire comme précédemment puis visser l’intersection des deux murs entre eux. Répéter l’opération jusqu’au 4ème mur.
Vérifier les dimensions totales pour chaque mur et les diagonales.
RETOURS D'EXPÉRIENCE SUR LA CONSTRUCTION DE L'OSSATURE D'UNE MAISON EN BOIS
TRAVAILLER À HAUTEUR D'HOMME
Nous avons travaillé à hauteur d’homme donc assembler nos murs sur la remorque. Oui vous lisez bien et ça a été très fastidieux ! Pour le 1er mur aucune difficulté même si cela nécessite de monter constamment sur la remorque et de faire attention au pare-pluie du plancher. Cela devient vite acrobatique au bout de 2-3 murs les uns assemblés sur les autres. Cela était même plus dangereux qu’autre chose… Une belle perte de temps à cette étape. Surtout qu’on les voyait à côté travailler à même le sol, c’est beaucoup plus rapide… Quand on oubliait un élément ou qu’on avait besoin de quelque chose, pas facile de s’extirper de ce labyrinthe sans y perdre un pied. Des hérésies comme ça on en a vécu un peu tout du long de notre chantier chez eux. Tout ça visiblement pour une question de sécurité, nous disait-il. Clairement, travaillez directement sur un sol plat !
CHÂSSER L'EXCÈS DE POIDS DANS UNE TINY HOUSE
L’architecte a triplé les linteaux (au niveau des menuiseries). Nous avons eu plusieurs retours sur le fait que c’était un excès de précaution. Nous aurions surtout pu économiser du poids.
Une lisse basse (cadre en rectangle) a été réalisée au-dessus de notre ossature de plancher avant d’y apposer nos murs. Nous avons passé une demi-journée à bien vérifier ses diagonales et dimensions. Nous nous interrogeons sur la pertinence de cette étape puisque pareil, cela nous a ajouté du poids. Utile ou pas d’après vous ?
NE PAS VOUS LANCER DANS DES PROJETS TROP FARFELUS
Après avoir levé les murs, le constructeur a voulu tester une nouvelle technique pour retenir l’isolant. Ajouter des rubans élastiques horizontales tous les 30 cm de bas en haut de la tiny. Après avoir passé plusieurs jours à agrafer ces rubans, nous nous sommes rendus compte qu’ils devenaient complètement lâches. Cela n’avait donc servi à rien. Même si nous saluons ses tentatives d’innovation, nous aurions préféré ne pas servir de cobaye… -_-‘
Nous étions donc ravis d’avoir perdu plusieurs jours pour une étape qui avait enlaidi notre tiny et ajouté encore un peu de poids pour rien et des agrafes dans tous les sens 🙂
EN BONUS : COMMENT CONSTRUIRE UNE MEZZANINE ?
Nous avons ensuite crée l’ossature de notre mezzanine et l’avons vissé dans la foulée. Assez identique au plancher de la tiny house. Nous l’avons vissé depuis l’ossature des murs extérieurs avec des tire-fonds.
CONSEIL : le constructeur nous a conseillé de visser des cales temporaires à niveau afin de faire glisser l’ossature de la mezzanine au-dessus afin de la maintenir temporairement le temps de tout visser. Un jeu d’enfant !
Comment poser un pare-pluie sur les murs et toiture d'une maison en bois ?
Le pare-pluie est une membrane souple ou rigide qui permet d’assurer l’étanchéité à l’eau.
Nous avons utilisé un pare-pluie Siga Majvest 700. Il est spécialement destiné à une pose de bardage en claire-voie.
Le produit est onéreux mais il est vraiment de qualité. Nous avons apprécié travailler avec. Les bandes de raccord entre chaque lé sont hypers pratiques et presque indéscotchables.
Pour la pose, elle se fait de bas en haut à l’horizontal. Le raccord du dessus vient recouvrir celui du dessous pour garantir l’étanchéité.
Nous avons trouvé cela plus pratique de travailler par pan de mur tout en laissant les 10 cm de raccord et de recouvrement. Nous avons laissé un peu plus de marge pour ne pas être trop juste. Une fois découpé, nous les avons enroulé. Il faut éviter les plis pour ne pas l’abîmer. Nous avons chacun tenu une extrémité pour essayer d’être le plus droit possible et le tendre au maximum sur l’ossature du mur.
CONSEILS DANS LA POSE D'UN PARE-PLUIE POUR UNE TINY HOUSE
Vous pouvez éventuellement tracer au cordeau l’horizontal sur les montants pour avoir le repère du haut du pare-pluie.
Pour le 2ème lé à mettre juste au-dessus, il est primordial de bien se caler par rapport aux scotchs du 1er lé au bas de l’ossature.
Nous avons rencontré des difficultés au niveau des pliages des angles de la tiny house. Nous avons effectué replié les bords pour rabattre le pare-pluie proprement et le scotcher. Pensez à garder toutes vos chutes de pare-pluie car vous pourrez les ré-utiliser dans d’autres circonstances. Nous avons mis du pare-pluie dans chaque évacuation à chaque fois que nous avons crée un trou et dans notre coffrage technique dans le compartiment dédié à l’eau et nous avons bien fait car ça éclabousse très souvent dès que vous avez de la maintenance.
Comment poser les tasseaux, litelage et contre-litelage pour son bardage ?
Voilà votre tiny bien emballée !
Vous allez pouvoir passer à l’habillage. Avant cela, il vous faut poser des tasseaux sur le pare-pluie.
La pose démarre toujours à la verticale pour laisser la pluie s’écouler jusqu’en bas sans encombre.
Si vous décidez de poser votre bardage à l’horizontal, alors vous pourrez vous arrêter à cette étape.
En revanche, si vous voulez un bardage à la verticale, il vous faudra ajouter un contre-litelage. Ajouter des liteaux à l’horizontal sur vos tasseaux à la verticale. En somme, cela veut dire que vous allez ajouter une épaisseur de liteaux supplémentaires. À bien prendre en compte lors de la création de votre plan pour ne pas dépasser le gabarit routier de 2,55 m de largeur. Cela ajoutera également du poids de doubler vos tasseaux.
CONSEILS DANS LA POSE DE LITEAUX, CONTRE-LITEAUX, LITELAGE, CONTRE-LITELAGE
Nous souhaitions avoir un bardage à la verticale. Nous y avons finalement renoncé pour ne pas nous ajouter un contre-litelage et du poids. Sans regret car nos adorons le résultat !
Peindre en noir les liteaux pour le bardage en claire-voie
Mettre du mastic derrière les tasseaux
Avant de visser nos tasseaux, nous avons ajouté du mastic à l’arrière de chaque tasseau pour éviter que les vis ne créent une rupture d’étanchéité. Nous avons trouvé cette technique très utile.
Comment poser un bardage en claire-voie à l’horizontal ?
Il existe plusieurs types de pose du bardage :
POSE DE BARDAGE À L'HORIZONTAL
- Claire-voie
- Recouvrement
- Embrèvement simple/profil mi-bois
- Rainures et languettes
POSE DE BARDAGE À LA VERTICALE
- Couvre-joint/recouvrement vertical
- Embrèvement simple
- Rainures languettes
- Claire-voie
Le choix de votre pose influera sur sa difficulté et durée.
POSE D'UN BARDAGE EN CLAIRE-VOIE SUR UNE TINY HOUSE
- La pose horizontale est beaucoup plus ardue que celle à la verticale. À la verticale, toutes les découpes en longueur sont presque identiques. Il y a moins de perte et ça va plus vite. En créant des marquages depuis la dernière lame, on peut pratiquement clouer ou visser une lame toute seule en clouant la première lame en bas puis en remontant.
- Dans une pose horizontale, il faut être à deux pour tenir chacun les extrémités et respecter dans notre cas, l’espace (claire-voie oblige) avec la lame précédente en ajoutant plusieurs cales en-dessous de la lame à poser puis vérifier son niveau avant de clouer.
RETOURS D'EXPÉRIENCE SUR LA POSE DU BARDAGE
À l’arrivée de notre bardage, il avait mal été emballé par le fournisseur. Certaines lames étaient donc moisies. De plus les lames étaient beaucoup trop épaisses, 21 mm. Nous aurions pu gagner du poids ici en réduisant l’épaisseur mais nous n’avions pas eu l’information en amont ni le détail des matériaux que comprenait notre kit matériaux.
Au début nous avions choisi du red cedar pour son poids plume mais au vu du montant annoncé par le constructeur qui margeait sur tous nos matériaux, nous avons dû y renoncer. Nous avons choisi le moins cher, le douglas. Avec le recul, nous aurions dû insister sur notre choix et négocier pour rester sur du red cedar quitte à trouver une solution pour que cela ne nous coûte pas un bras. Cela représente beaucoup trop de poids pour un élément juste esthétique.
- Nos lames de bardage mesuraient 4 m de longueur. Il a donc fallu bien réfléchir aux reprises pour que cela se voie le moins possible. Sur la 1ère façade, nous avons alignés les raccords. Ce n’était pas très esthétique même si plus pratique et rapide. Sur les autres faces nous avons coupé les lames à différents endroits pour que cela se fonde plus naturellement. Retour d’expérience
- Si vous avez lu nos péripéties sur les plans alors vous savez que nos portes de coffrage technique n’avaient pas été dessiné. Cette erreur s’est répercutée à cette étape précise. Le bardage est biseauté sur les bords de la tiny house à 45°. Le constructeur a oublié que nous allions avoir des portes de coffrage et a démarré notre bardage sur le bord droit. Résultat, impossible d’avoir des portes ouvrantes sur le côté à cause du bardage biseauté à 45° qui empêche son ouverture complète. Il aurait fallu qu’on pose le bardage dans l’autre sens pour éviter ce problème… Un souci qui nous a donné un casse-tête sans nom pour savoir comment on allait poser nos portes ensuite…
CONSEILS : POSE D'UN BARDAGE
- Préférez les vis plutôt que les clous. Oui les clous vous feront gagner un temps considérable mais en cas de problème, vous allez vous en mordre les doigts. Vous ne pourrez pas retirer votre bardage sans le détruire ainsi que les tasseaux à l’arrière. Pensez sur le long terme et l’entretien futur. Attention la plupart des constructeurs préféreront clouer car ça va plus vite.
- Si vous êtes seul.e, vous pouvez vous aider de serre-joints pour maintenir d’abord le centre de la lame puis l’une des extrémités. Bon courage !
- Si vous choisissez du bardage en claire-voie, pensez à demander des lames qui ne sont pas droites mais en angle. Cela facilitera l’écoulement de la goutte vers l’extérieur et cela séchera plus vite.
- Pour alléger, vous pouvez opter pour du bac acier sur une partie de vos façades. Comme le fait Baluchon par exemple. En revanche si la pluie est battante, vous risquez de l’entendre davantage sur du bac acier.
Comment poser une menuiserie ?
Avant toute chose il vous faudra découper votre pare-pluie. Nous l’avons découpé en « X » pour ensuite rabattre les bords vers l’intérieur de la tiny house. Nous avons découpé une partie du surplus et scotcher au scotch pare-pluie.
Le constructeur n’a pas utilisé de compribande pour une question de coût visiblement. Il a ajouté des cales sur chaque côté du cadre et l’a vissé directement sur l’ossature des murs. Le vide a été mastiqué. Nous ne pouvons donc pas vous recommander cette méthode non réglementaire… Le mieux serait de lire la DTU.
C’est pourquoi pour la pose des fenêtres et portes, nous vous recommandons les vidéos de Tiny House Livingston, Tiny house Nausicaa et Comme un pingouin dans le désert qui traitent de ce sujet.
CONSEILS DANS LE CHOIX DES MENUISERIES
Avoir plusieurs ouvertures permet de se sentir à l’extérieur tout en étant chez soi. Il est tentant d’en avoir un nombre conséquent dans nos petits espaces. Voici nos conseils pour faire un choix avisé pour vos menuiseries :
1. Les fenêtres fixes coûtent moins chères
Cependant acheter des menuiseries revient très cher. Surtout si elles sont de bonne qualité. Pourquoi ne pas acheter quelques fenêtres fixes ? Savamment placées, elles vous apporteront l’effet attendu à moindre coût. Pensez-y !
2. Les menuiseries créent des ponts thermiques
Sur notre premier plan, nous avions mis des menuiseries absolument partout. Nous voulions faire entrer la lumière naturelle dans l’habitat et voir la nature partout depuis notre petite maison en bois. Avec le recul, nous sommes contents d’en avoir retiré. Les menuiseries sont source de pont thermique et pour les déplacements, cela nous aurait causé encore plus de tracas.
Pour nous aider, nous avons des rideaux thermiques qui nous permettent de garder plus de chaleur en hiver. Nous espérons que cela aidera aussi pour l’été.
Dans son livre « Écohabiter des maisons écologiques » Yvan Saint-Jours évoque un point intéressant : “Il faut veiller cependant à ne pas dépasser le fatidique 17% de surfaces vitrées sur la totalité des murs. Sans quoi les gains solaires ne pourraient plus compenser les pertes de ces parois transparentes qui, malgré les toutes dernières techniques de double ou triple vitrage, restent tout de même des endroits par lesquels la chaleur s’échappe de la maison.”.
3. Des surfaces perdues
On l’oublie souvent mais plus vous aurez de menuiseries, moins vous aurez la possibilité d’installer des meubles ou des étagères. Dans la cuisine il y a souvent une fenêtre pour aérer. Il ne sera donc pas possible d’avoir une étagère à épices par exemple à cet emplacement.
4. Investir dans des menuiseries de qualité
S’il y a un pan où vous ne regretterez pas d’investir sur le long terme c’est bien dans vos menuiseries (et votre isolation). Avec le recul nous faisons le même constat que Jonathan de Tiny house Livingston. Nous aurions préféré avoir des menuiseries de meilleure qualité.
5. Menuiserie en triple vitrage
La meilleure option pour réduire le pont thermique même si c’est une option onéreuse sans parler du poids.
6. Prévoir des volets
Le plus efficace reste de bloquer les rayons du soleil par l’extérieur avant qu’ils n’atteignent la vitre donc prévoir des volets. Si vous êtes sédentaires, cela vaut le coup d’en installer. Nous allons essayer d’en concevoir mais qui puissent se retirer facilement pour les transports. Il existe aussi des films anti-chaleur à apposer sur les vitres. À voir leur efficacité. Il faudrait les retirer l’hiver donc c’est contraignant.
7. Installer des moustiquaires
Il n’y a rien de plus agaçant qu’une mouche ou un moustique qui bourdonne autour de vous dans un si petit espace. Il est donc indispensable d’installer des moustiquaires à toutes vos fenêtres.
L’ouverture de vos menuiseries est un élément à prendre en compte si vous souhaitez avoir des moustiquaires.
Il est possible de les fabriquer vous-même en l’achetant au mètre durant la saison estivale. Nous avons juste mis du velcro pour le maintenir en place. Ne pas oublier la porte d’entrée si vous voulez passer de bonnes nuits !
Nous avons aussi essayé avec du tissu de jupon mais l’essai n’a pas été concluant car beaucoup moins résistant et mailles trop larges.
Retours d'expérience sur la pose de nos menuiseries
Dans notre cas nous ne savions pas qui était le fournisseur du constructeur. Vu le tarif, on pensait qu’lis avaient fait appel à un artisan…
Après la pose des menuiseries, nous avons dû quitter le hangar pour être en extérieur. Après une première pluie, nous avons rapidement constaté des fuites suite à leur pose. Il y a un défaut de fabrication sur toutes les menuiseries que le constructeur a essayé de minimiser. Il n’y a pas de joint au niveau des raccords dans le cadre des vitres.
Nous avons depuis appris qu’elles avaient été commandées sur le site de Leroy merlin et qu’elles proviennent directement de Pologne. Malgré nos nombreuses demandes, le constructeur n’a rien fait pour régler le problème hormis nous ajouter des plaques en aluminium à l’extérieur sur le bas mais cela n’y a rien changé. Nous avons été au magasin et ils ont reconnu avoir eu un problème sur une série de menuiseries de leur fournisseur… Qu’il aurait fallu que le constructeur revienne vers eux pour trouver une solution. Nous avons aujourd’hui toujours des menuiseries qui fuient…
Comment poser une toiture en bac acier ?
Nous évoquerons ici uniquement la pose d’un bac acier car c’est ce que nous avons installé. Nous vous invitons à lire les notices du fabricant de bac acier en amont car elles sont bien expliquées. Ne pas hésiter à interroger le fournisseur de votre toiture en cas de doute et à lui envoyer vos plans pour définir toutes les pièces à commander.
La pose est relativement simple puisqu’elle se fait comme le bardage, sur les tasseaux. Même principe pour le litelage et/ou contre-litelage qui dépendront du sens de votre pente et de celle de la pose du bac acier.
Nos panneaux de bac acier sont lisses et à joint debout. Elles font 510 mm de largeur. La longueur a été personnalisée car nous avons intégré à notre toiture une gouttière nantaise. Très esthétiques, elles proviennent du fournisseur Soditrade. Il existe plusieurs coloris et épaisseur.
Le joint debout est très pratique à la pose car l’emboîtement est aisé et permet de cacher les vis. Cela lui donne un rendu vraiment très esthétique comparé aux bacs acier classiques. Les vis fournies par le fabricant sont autoperforantes. Il y a un caoutchouc qui s’aplatit en vissant, ce qui assure l’étanchéité. Nous avons une grille de ventilation mais les trous sont tellement énormes qu’ils sont l’endroit rêvé des guêpes 🙁
Retours d’expérience dans la pose d'une toiture
- Gouttière encastrée : La difficulté dans notre toiture était l’incorporation d’une gouttière dite nantaise. Il s’agit d’une gouttière qui est directement encastrée au bas d’une toiture et qui ne déborde pas sur le côté. Elle a été réalisée par un prestataire externe. Ce choix délibéré était pour éviter d’avoir à réduire la largeur de la tiny house (max 2,55 m) ou de devoir retirer les gouttières à chaque déplacement afin de respecter les limites routières.
- Pose des panneaux photovoltaïques : Le fait que nous ayons une toiture à joint debout avec des rives épaisses sur les côtés, nous empêche de savoir où sont nos liteaux et contre-liteaux. Pour la pose de nos panneaux photovoltaïques nous avions fait un marquage au scotch mais ils n’ont pas tenu avec les fortes pluies. Au lieu de tout défaire ou de visser à l’aveugle, nous avons opté pour coller les supports de nos panneaux photovoltaïques sur le bac acier. Nous vérifions régulièrement l’état car avec la chaleur et la dilatation des plaques, il arrive qu’à certains endroits, le mastic se décolle. Avant chaque déplacement, c’est le grand contrôle. Nous avons déjà testé d’ajouter des sangles mais impossible de les faire tenir efficacement sur toute la longueur de notre toiture. You-Liang fait régulièrement des cauchemars avec nos panneaux photovoltaïques qui s’envolent au milieu de la route.
Conseils dans la pose d'une toiture en bac acier
- Gouttière nantaise : Lorsque vous avez fini de visser votre vis autoperforante, il faut la dévisser d’un quart de tour. La plaque chauffant très vite sous l’effet du soleil, elle a besoin de se dilater. Cela permet de lui laisser un peu de jeu. Nous entendons nos plaques surtout l’été. Elles gondolent légèrement. Cela fait un bruit assez caractéristique mais pas du tout gênant au quotidien.
- Pente vers l’avant ou l’arrière : privilégier une pente ou double pan qui se dirigerait vers l’avant (flèche) et/ou l’arrière de la tiny house pour avoir des gouttières qui peuvent déborder sans problème. À prendre en compte dès de la création de votre plan.
- Isolation phonique : Il est possible de commander des panneaux sandwich qui sont des plaques de bac acier isolées de quelques millimètres. Elles ajouteront une isolation phonique lors de grandes pluies. Effectivement en tiny house, le peu d’isolation fait qu’on entend particulièrement les fortes pluies. Difficile de trouver le sommeil dans ces cas-là. À noter que cela reste rare car les pluies normales font peu de bruit, cela berce plus qu’autre chose. À vous d’arbitrer suivant votre budget car cela représente un coût non négligeable. N’hésitez pas à demander des retours d’expérience à d’autres tiny housers dans les groupes de tiny house.
Erreurs à éviter quand on pose une toiture
Pour cette spécificité, le constructeur qui nous a accompagné a fait appel à une entreprise externe et réputée.
Lors de la conception des plans, il n’y a pas eu d’intégration de pente pour que l’eau s’écoule jusqu’à la gouttière vers notre cuve d’eau. Le prestataire ayant posé la gouttière avait fait le même constat.
Avant de poser la gouttière nantaise, le technicien a découpé des tasseaux de pin brut (non traités sic) comme « cales » tout le long de la gouttière. Puis a posé la gouttière nantaise en aluminium d’une seule pièce. Il a terminé par la pose de la gouttière descendante en aluminium vers notre coffrage technique. Là où se trouvent notre cuve d’eau et nos filtres.
1. Un entretien régulier de toiture
C’est au cours de l’entretien de notre toiture que nous avons constaté de l’eau stagnante qui croupissait au centre de la gouttière. L’eau déborde non pas là où il y avait notre gouttière descendante mais par le haut et le centre de la gouttière nantaise…
Le technicien n’a pas eu la possibilité d’ajouter assez de pente pour évacuer l’eau sur un seul côté lors de la pose des tasseaux car cela aurait du être réalisé dans les plans de l’ossature au préalable. Contrairement à une gouttière de toiture classique qui est réglable grâce aux crochets. Ici, point de crochet. La toiture en bac acier étant déjà posée, impossible d’ajouter davantage de pente sans devoir tout retirer.
2. Lire la DTU sur votre type de toiture
Pensez à bien respecter la DTU. À l’époque on ne connaissait pas l’existence des DTU. Il faut créer minimum 5 mm de pente par mètre. Ce sont les crochets qui permettent de créer cette fameuse pente pour des gouttières classiques. La pente des toitures dépend aussi de leur nature (tuile, ardoise…). Renseignez-vous donc dès l’étape des plans.
Dans notre cas, la gouttière nantaise est en aluminium et réalisée en une seule pièce. Il n’y a pas de crochet.
3. L'erreur est humaine
Elle a aussi un coût. En temps, en stress, en matériaux et en conséquence. C’est vous qui paierez la facture finale puisqu’il s’agit de votre tiny house.
Il y a eu un enchaînement d’incompétence, la nôtre en premier lieu. De par notre manque d’informations et notre confiance dans l’accompagnement du constructeur ainsi que dans le professionnalisme de chaque partie intervenue.
4. Ne faites pas confiance aux professionnels
Aussi compétents soient-ils, ils y verront souvent le chemin le plus court, le moins coûteux et le plus avantageux pour eux. Ce n’est pas toujours qu’ils ne savent pas, ils y voient la complexité et le temps passé. Il y a aussi des tâches qu’ils aimeront moins que d’autres et ils vous factureront donc en conséquence.
C’est pourquoi nous vous recommandons de bien vous renseigner sur tous les pans d’une construction afin de challenger ce que vous témoignerez. Demandez des devis détaillés avec le nom des matériaux utilisés et leur montant.
Plus vous serez averti, mieux vous serez armés pour vous parer à toute éventualité. C’est aussi la raison principale pour laquelle nous passons autant de temps à vous restituer le maximum d’informations sur notre construction. Afin que nous ne reproduisiez pas nos erreurs et que vous fassiez beaucoup mieux !
5. On n'est jamais mieux servi que par soi-même
Les plans techniques par leur architecte ne contenaient pas de pente spécifique à notre gouttière nantaise par manque de connaissance. L’absence d’accompagnement (service pour lequel nous avions payé un bras) dans la pose du litelage et contre-litelage de la toiture pour espérer recréer la pente nécessaire aurait pu réparer la première erreur. Enfin, la pose des cales pour la gouttière nantaise n’a pas su créer assez de pente.
Nous, qui avions mis une confiance aveugle dans les compétences de ce constructeur qui nous a bien berné. Voilà le résultat… Au final on n’est jamais mieux servi que par soi-même !!
6. Le manque d'informations
On pense perdre du temps à se former mais on en perd encore plus in fine à n’y rien connaître. Sans parler de la satisfaction que cela représente d’apprendre. Prenez votre temps en amont à vous former c’est trop important. Ne vous précipitez pas comme nous l’avons fait.
Il n’y a aucun souci de ne pas savoir. Ce qui est préjudiciable est d’accepter une tâche facturée un bras par chaque partie pour un résultat aussi déplorable de bout en bout… Au final c’est nous qui signons le chèque donc tout retombe sur nos épaules.
Créer la pente de la gouttière
Le seul moyen aujourd’hui de régler le problème serait de retirer les plaques de bac acier et la gouttière nantaise pour ajouter la pente avec des tasseaux supplémentaires (et traitées cette fois-ci). Il faudra certainement ajouter des rives à cause de l’accentuation de la nouvelle pente généré
Une tiny house hors d’eau hors d’air
Bravo, vous voici hors d’eau hors d’air (HEHA). Une belle étape à célébrer !!
Désormais vous pourrez travailler un peu plus au chaud. Pour avoir terminé notre HEHA en extérieur, on peut dire à quel point c’est difficile. Nous n’avions pas d’endroit de stockage. Il fallait déménager matin et soir les outils de l’intérieur de la tiny vers l’extérieur. Installer nos établis etc. Inversement chaque soir, tout rentrer dans la tiny. C’est fatiguant et ça pèse beaucoup sur le moral de ne pas être dans de bonnes conditions de travail.
Cela nous a prouvé une chose, notre résilience. Malgré les conditions d’accueil qui avaient été revues par le constructeur et le manque d’accompagnement, nous sommes allés au bout de notre projet !
Tout le monde nous disait, vous verrez, le plus dur commence, l’aménagement intérieur. Ils avaient raison. En comparaison notre HEHA nous a paru très rapide comparé au restant…
C’est ce que nous avons préféré de toute la construction. Impressionnant de voir sa petite maison prendre forme. Avoir des murs, un toit au-dessus de sa tête, des fenêtres, une porte. Touts, des étapes très symboliques qu’on vous souhaite de vivre également !
À vous de jouer 😀
Pour plus de détails sur la construction de cette première étape, nous avons filmé toute notre construction. Seulement cela prend énormément de temps de trier les vidéos, rédiger le script, réaliser le montage et enregistrer les voix off. Pour que les vidéos voient le jour, vous pouvez soutenir cette initiative via notre page Tipee.