Comment construire sa maison en bois ?
Hors d’eau hors d’air

Vous vous demandez comment construire une tiny house ? Vous êtes au bon endroit. De nombreuses questions que vous vous posez trouveront leurs réponses et bien plus ici. L’auto-construction est un chemin sinueux mais dont vous en tirerez une énorme satisfaction.
Dans notre cas, nous avons choisi d’être accompagnés par un constructeur de tiny houses afin de nous conseiller sur notre hors d’eau hors d’air. Nous voulions gagner du temps et nous assurés que cette étape structurante soit réalisée dans les règles de l’art. Nous avons donc suivi leur méthodologie et leur savoir-faire. Ils nous ont fourni l’infrastructure, les outils et nous avons dû commander tous nos matériaux de cette première étape chez eux.
Nous avons réalisé ensuite le second oeuvre sans filet. L’aménagement intérieur st la partie la plus longue. Surtout si vous souhaitez avoir de belles finitions.
Nous allons passer en revue avec vous chaque pan de notre construction. Nous vous montrerons dans les détails ce que nous avons fait mais aussi ce que nous ferions différemment.
Cela vous permettra d’avoir davantage d’informations.
Commençons ici par la partie hors d’eau hors d’air : coquille vide, à l’abri du vent et de la pluie.
Nous vous mettons à disposition un lexique ici afin de faciliter la lecture de chaque page. N’hésitez pas à vous y référer et même à nous en suggérer 🙂
Qu’est-ce qu’un hors d’eau hors d’air ?

Une maison dite hors d’eau hors d’air signifie qu’elle est à l’abri de la météo (pluie, vent…). Hors d’eau, la maison est étanche et ne craint pas la pluie, la neige etc. Hors d’air, la maison est hermétique et entièrement fermée, elle ne craint pas le vent.
En général, une fois les menuiseries posées, nous pouvons déclarer que la maison est hors d’eau hors d’air.
Il vous est possible de commander chez un constructeur une tiny house hors d’eau hors d’air. Celle-ci vous sera alors livrée coquille vide. À vous de terminer l’aménagement intérieur de votre tiny house.
Cette solution pourra vous faire gagner un temps considérable et vous assurer que la structure soit bien réalisée (en théorie).
Qu’est-ce qu’une maison clé en main ?
Une maison clé en main est une maison prête à habiter, dès la clé en main. Cette expression est souvent utilisée sur les sites des constructeurs de tiny houses.
Nous ferons un article détaillé sur comment bien choisir son constructeur en tiny house. Croyez-en notre expérience, ce n’est pas si évident et il y a beaucoup d’arnaques !
Quelle remorque pour votre tiny house ?

Commençons par la base, la remorque d’une tiny house, aussi appelé châssis. Il existe différents fabricants de remorques pour tiny house.
Historiquement, il s’agissait d’une remorque pour bateau qui a été détournée de son usage premier pour accueillir un habitat.
Depuis, les fabricants ont su adapter leur remorque à ces habitats légers et n’ont de cesse d’améliorer leur châssis.
Veillez à ne jamais altérer la remorque (trou, vis etc.) pour en conserver sa garantie (assurance).
La flèche ou timon d’une remorque
- Le poids sur la flèche ne doit pas excéder 5% du PTAC de la remorque.
- Il est interdit d’apposer quoi que ce soit sur la flèche (coffrage technique , plancher etc.)
Nous avons porté notre choix sur une remorque Vlemmix, un fabricant renommé situé aux Pays-Bas.
Plusieurs critères ont été décisifs dans notre choix :
- POIDS D’UNE REMORQUE : dans votre choix, ne négligez pas le poids de votre remorque. Il y a des écarts jusqu’à 300 kg suivant les fabricants. Notre remorque pèse 570 kgs pour 6 mètres de longueur et 2,40 cm de largeur. Ce qui en fait l’un des poids plumes de sa catégorie. Sachant que nous devons rester sous les 3,5 tonnes, 100 kgs de gagnés au démarrage est considérable.
- REMORQUE SANS PASSAGE DE ROUE : la majorité des remorques contiennent un passage de roue qui déborde sur le haut de la remorque. Vous obligeant ainsi à l’inclure dans la construction de l’habitat et à devoir créer un socle pour le cacher. Le même problème se pose pour l’aménagement de fourgons. À l’époque, Vlemmix venait tout juste de sortir des modèles sans passage de roue. À nous un plancher bien plat sans avoir à nous soucier de coffrer un passage de roue ! Cela laisse aussi plus de largesse pour choisir l’emplacement de sa porte d’entrée.
- BÉQUILLES STABILISATRICES INTÉGRABLES AU CHÂSSIS : En option, il est possible de commander les béquilles incluses à la remorque. 4 béquilles qui se replient à l’horizontal en tirant dessus. Ultra pratique, nous n’avons jamais ressenti le besoin d’ajouter d’autres points de maintien, crique ou autre.
- REMORQUE RÉHAUSSÉE : Cela permet de passer plus sereinement les dos d’âne.
- MARQUE DE REMORQUE LEADER EUROPÉEN : 1er fabricant de remorques pour tiny house en Europe. Nous pouvions être sûrs de pouvoir trouver des pièces détachées si besoin (roue jockey, béquille, etc.) si besoin. Ou même la réparer ou en changer s’il devait y avoir un drame. L’achat d’une remorque neuve étant l’une des dépenses les plus importantes. Nous avons préféré jouer la sécurité. Vous pourrez trouver une remorque sur Stock remorques, Morvan, etc.
- LONGUEUR REMORQUE : Nous aurions voulu avoir une remorque de 7,20 m avec deux mezzanines mais respecter le poids des 3,5 tonnes aurait été difficile. Pour un projet d’itinérance, nous voulions être sûrs de pouvoir la déplacer sans trop de tracas non plus. Nous avons donc choisi une remorque de 6 mètres.
Comment construire la structure du plancher d’une tiny house ?

Pour rappel, toutes les étapes de conception de notre tiny house hors d’eau hors d’air correspond au savoir-faire et cahier des charges du constructeur. Il nous a fourni le kit matériaux pour la construction hors d’eau hors d’air. C’est pourquoi nous vous proposons notre avis avec l’expérience vécue ainsi que des alternatives découvertes depuis. Toutes les informations concernant les section de bois pour notre tiny house et les matériaux utilisés se trouvent sur cette page.
Le plancher d’une tiny house contient 5 à 6 grandes étapes suivant vos choix :
- OSSATURE BOIS DU PLANCHER :
- C’est une 1ère étape très satisfaisante à réaliser car elle est très simple et se construit vraiment vite. L’entraxe (écart) des solives est en général de 40 cm.
- Éléments à prendre en compte :
- POTEAU : il vous faudra renforcer le plancher.
- MUR SÉPARATION SALLE DE BAIN : idem, il est recommandé de doubler les solives à l’emplacement.
- ÉVACUATIONS : pensez au passage de vos évacuations bien en amont afin de ne pas mettre d’entretoise à ces endroits.
- TOUT ÉLÉMENT DE POIDS : lave-linge par exemple, renforcer avec une entretoise ou deux là où vous savez qu’il y aura du poids.
- ASTUCE : choisir les sections de bois les plus droites possibles pour créer vos lisses basses et hautes. Aligner les 2 lisses et faire vos marquages sur les 2 lisses en même temps pour avoir les mêmes repères afin d’aligner toutes les solives ensuite.
- PARE-PLUIE :
- Le pare-pluie est une membrane souple qui permet l’étanchéité des murs, toitures, plancher et surtout éviter d’atteindre l’isolation.
- Retour d’expérience : nous avons un pare-pluie Siga spécial claire-voie. Notre bardage étant en claire-voie (pose espacée de 2 cm), il laisse parfois passer un peu de pluie. Elle sèche à la fois très vite car ça ventile rapidement pour le coup. Elle est donc presque notre seul rempart à l’eau.
- Certains disent que lorsqu’on met un pare-pluie, il faut mettre un frein vapeur à l’intérieur. À vous de faire vos recherches afin d’émettre votre propre avis. De notre côté on trouve ça utile de mettre un frein vapeur quand on voit que dans un petit espace, la condensation se fait très vite avec risque de moisissures. Nous avons juste regretté que le constructeur n’en mette pas au niveau du plancher. Après discussion, il ne trouvait pas cela utile. Avec le recul nous l’aurions mis car cela coupe les ponts thermiques. Le froid se ressent beaucoup plus par le sol nous concernant.
- ÉVITER L’ÉLECTROLYSE :
- Si vous utilisez des plaques galvanisées apposées sur votre remorque, il vous faudra utiliser un « rempart » pour éviter l’électrolyse. Il s’agit d’une réaction chimique entre deux éléments qui crée une oxydation.
- Nous n’avons pas le terme du produit utilisé par le constructeur mais il utilisait des sortes de tamponnades en caoutchouc, tapis anti-vibration mais en plus petits et carrés. Vous savez, ceux qu’on met sous les lave-linges.
- Nous avons découpé plusieurs mini carrés pour les coller sur la remorque avant d’y mettre le plancher. Puis laisser sécher une journée.
- TÔLE PERFORÉE EN ACIER GALVANISÉ :
- Sur le bas du plancher, au contact de la remorque, nous avons utilisé des tôles perforées galvanisées. Elles ne sont pas données et sont très lourdes. Les tôles permettent de protéger le pare-pluie des cailloux lors des déplacements et servent aussi d’anti-rongeurs.
- Retour d’expérience : Nous avons constaté après coup que l’épaisseur des tampons avait crée des vagues d’ouverture entre chaque tampon sur les rebords des plaques. Il aurait fallu ajouter plus de tampons ou plus de vis sur le bord des plaques pour éviter cela.
- BRIDES DE FIXATION SUR LA REMORQUE :
- Après avoir apposé votre plancher sur la remorque, il est temps de le fixer sur la remorque. Vous pouvez acheter des brides en option au fabricant de remorque. Le constructeur a acheté de longues tiges métalliques rondes qu’il a chauffé et plié lui-même.
- Ces brides en forme de U permettent de solidariser le plancher à la remorque. La bride est maintenue par une plaque métallique reliant les U avec 2 boulons. Si un jour vous souhaitez retirer votre remorque, il vous suffira de retirer ces brides pour la transformer en cabane.
- Retour d’expérience : nous avons fait l’erreur de mettre 2 brides à l’avant de la remorque près de la flèche. Cela empêche la fermeture complète de nos portes de coffrage technique.
- PLAQUES D’OSB :
- Si vous optez pour des plaques d’OSB comme sous plancher, vous avez la possibilité de le réaliser à cette étape ou ultérieurement suivant vos souhaits. Cela parait plus rapide et simple de les poser ici car vous aurez un plancher provisoire pour travailler à l’intérieur. En revanche, il faut noter un point important. Si vous décidez de poser vos plaques OSB maintenant afin d’y apposer ensuite vos murs, cela veut dire que vous ne pourrez plus les retirer sans que ce soit destructif si vous avez une fuite par exemple. Un élément à prendre en compte. Oui on gagne du temps d’un côté, ce que beaucoup font comme les constructeurs pour gagner du temps et du confort mais toujours penser à long terme pour un entretien dans la durée.
- Conseil 1 : Vérifiez bien vos diagonales lors de la pose du plancher sur la remorque et fixez temporairement avec des serre-joints. Sinon cela risque de poser problème lorsque vous y apposerez vos murs à l’étape suivante. Il faut être d’équerre !
- Conseil 2 : par la suite, nous avons découvert grâce à Geoffrey de La cabane mini habitat, une autre façon de faire très intéressante.
- Conseil 3 : vous pouvez très bien vous passer de plaques d’OSB si vous optez pour un plancher auto-portant. À vous de voir suivant le poids et le prix.
- Conseil 4 : Vous pouvez économiser deux étapes en une (plaques galvanisées et tamponnades), en utilisant du contreplaqué bakélisé ou filmé. Il détient un film phénolique qui protège la plaque et l’imperméabilise. Elles sont souvent utilisées pour les coffrages et fonds de remorque ou benne. Plus économique que les plaques d’acier galvanisé, elles vous feront gagner du poids et du temps.
Comment construire les murs d’une tiny house ?

La construction de l’ossature de vos murs est le même exercice que celui pour votre plancher, hormis le contreventement.
Deux difficultés :
- L’ordre d’assemblage : il peut être problématique si la structure est comme nous, complexifiée. Nous avons des linteaux triplés sous nos menuiseries. Un vrai nid à vis dont il faut prendre en compte quand on vient y visser d’autres pièces.
- Contreventement : on ajoute un niveau de difficulté suivant le type choisi.
- Menuiseries : leurs dimensions hors tout, en ajoutant 0,5 cm à 1 cm sur chaque côté
COMMENT CONTREVENTER UN MUR EN OSSATURE BOIS ?
- Le contreventement permet de transférer les efforts appliqués aux murs (vent, freinage, etc.) pour les rediriger vers le sol. Cela permettra de stabiliser votre structure et d’éviter des déformations.
- En sachant que c’est une petite maison roulante, mieux vaut s’assurer d’un bon contreventement de votre mini maison.
LES TYPE DE CONTREVENTEMENT ADAPTÉS À UNE TINY HOUSE :
- Contreventement en écharpe ou mi-bois : technique par triangulation qui consiste à ajouter des sections de bois en diagonale (45°), en essayant de former un grand « V » tout le long du pan de mur. Cela est souvent difficile en raison de l’emplacement de menuiseries, portes et des bouches d’aération. Cette méthode est plus difficile à réaliser que des plaques composites.
- C’est celle que nous avons utilisé. À chaque extrémité du contreventement, nous avons coupé la moitié du bois puis fait de même sur la section de l’ossature pour qu’ils puissent s’imbriquer parfaitement. D’où le nom « mi-bois ». N’hésitez pas à poster votre plan d’ossature bois dans les groupes Facebook dédiés aux tiny houses. Vous recevrez des conseils éclairés.
- Feuillard : fine pellicule métallique qui se pose aussi par triangulation. Cette technique est de loin la plus économe en poids. Elle peut être une bonne alternative si c’est votre obsession.
- Plaques d’OSB : la technique la plus généralisée dans la construction de maisons en ossature bois. De même au début du mouvement des tiny houses. Par contre elle ajoute énormément de poids. Elle est de plus en plus délaissée au profit du contreventement en écharpe. De plus, le montant des panneaux s’est complètement envolé ces dernières années.
L’ASSEMBLAGE DES MURS DE VOTRE TINY HOUSE :
Ça y est vous avez construit l’ensemble de vos murs et êtes fin prêt.e à les dresser ! C’est sûrement l’étape qui nous a le plus impressionné et certainement la plus belle. Tout ce bois dressé devant vous avec ces volumes qui se dessinent petit à petit. Une sacrée étape à ne surtout pas louper !
Prévoir 4 à 6 personnes pour soulever le premier pan de mur et le lever sur la remorque. Plus vous serez et plus ce sera efficace et rapide. Lorsque le premier mur est debout, bien vérifier les 2 extrémités, qu’ils ne dépassent pas. Fixer le bas de l’ossature sur la remorque avec des serre-joints. Vous pouvez le fixer temporairement grâce à de longs tasseaux des deux côtés. Une personne peut rester sur la remorque pour le maintenir bien raide. Il tiendra déjà assez bien tout seul.
Lorsque le deuxième mur est posé sur la remorque, faire comme précédemment puis visser l’intersection des deux murs entre eux. Répéter l’opération jusqu’au 4ème mur.
Vérifier les dimensions totales pour chaque mur et les diagonales.
CONSTRUIRE l’OSSATURE BOIS DE SA MEZZANINE
Nous avons ensuite crée l’ossature de notre mezzanine et l’avons vissé dans la foulée. Assez identique au plancher de la tiny house. Nous l’avons vissé depuis l’ossature des murs extérieurs avec des tire-fonds.
CONSEIL : le constructeur nous a conseillé de visser des cales temporaires à niveau afin de faire glisser l’ossature de la mezzanine au-dessus afin de la maintenir temporairement le temps de tout visser. Un jeu d’enfant !
Retour d’expérience 1 : nous avons travaillé à hauteur d’homme donc assembler nos murs sur la remorque. Oui vous lisez bien ! Pour le 1er mur super même si ça nécessite de monter constamment sur la remorque et de faire attention au pare-pluie du plancher. Cela devient vite acrobatique au bout de 2-3 murs les uns assemblés sur les autres. Cela était plus dangereux qu’autre chose… Une belle perte de temps à cette étape. Surtout qu’on les voyait à côté travailler à même le sol, c’est beaucoup plus rapide… Quand on oubliait un élément ou qu’on avait besoin de quelque chose, pas facile de s’extirper de ce labyrinthe sans y perdre un pied. Des hérésies comme ça on en a vécu un peu tout du long de notre chantier chez eux. Tout ça visiblement pour une question de sécurité, nous disait-il lol Clairement, travaillez directement au sol !
Retour d’expérience 2 : l’architecte a triplé les linteaux (au niveau des menuiseries). Nous avons eu plusieurs retours sur le fait que c’était un excès de précaution. Encore un endroit où nous aurions pu économiser du poids.
Retour d’expérience 3 : une lisse basse a été réalisée au-dessus de notre ossature de plancher avant d’y apposer nos murs. Nous avons passé une demi-journée à bien vérifier ses diagonales et dimensions. Encore aujourd’hui nous nous interrogeons sur la pertinence de cette étape puisque pareil, cela nous a ajouté du poids. Utile ou pas d’après vous ?
Retour d’expérience 4 : après avoir monté les murs, le constructeur a voulu tester une nouvelle technique pour retenir l’isolant. Ajouter des rubans élastiques horizontales tous les 30 cm de bas en haut de la tiny. Après avoir passé plusieurs jours à agrafer ces rubans, nous nous sommes rendus compte qu’ils devenaient complètement lâches. Cela n’avait donc servi à rien. Même si nous saluons ses tentatives d’innovation, nous aurions préféré ne pas servir de cobaye… -_-‘
Nous étions donc ravis d’avoir perdu plusieurs jours pour une étape qui avait enlaidi notre tiny et ajouté encore un peu de poids pour rien et des agraphes 🙂
Comment poser un pare-pluie pour l’étanchéité de mes murs et toiture ?

Le pare-pluie est une membrane souple ou rigide qui permet d’assurer l’étanchéité à l’eau.
Nous avons utilisé un pare-pluie de la marque Siga, Majvest 700. Il est spécialement destiné à une pose de bardage en claire-voie.
Le produit est onéreux mais il est vraiment de qualité. Nous avons apprécié travailler avec. Les bandes de raccord entre chaque lé sont hypers pratiques et presque indéscotchables.
Pour la pose, elle se fait de bas en haut à l’horizontal. Le raccord du dessus vient recouvrir celui du dessous pour garantir l’étanchéité.
Nous avons trouvé cela plus pratique de travailler par pan de mur tout en laissant les 10 cm de raccord et de recouvrement. Nous avons laissé un peu plus de marge pour ne pas être trop juste. Une fois découpé, nous les avons enroulé. Il faut éviter les plis pour ne pas l’abîmer. Nous avons chacun tenu une extrémité pour essayer d’être le plus droit possible et le tendre au maximum sur l’ossature du mur.
Astuce : vous pouvez éventuellement tracer au cordeau l’horizontal sur les montants pour avoir le repère du haut du pare-pluie.
Pour le 2ème lé à mettre juste au-dessus, il est primordial de bien se caler par rapport aux scotchs du 1er lé au bas de l’ossature.
Retour d’expérience : nous avons rencontré des difficultés au niveau des pliages des angles de la tiny house. Nous avons effectué replié les bords pour rabattre le pare-pluie proprement et le scotcher. Pensez à garder toutes vos chutes de pare-pluie car vous pourrez les ré-utiliser dans d’autres circonstances. Nous avons mis du pare-pluie dans chaque évacuation à chaque fois que nous avons crée un trou et dans notre coffrage technique dans le compartiment dédié à l’eau et nous avons bien fait car ça éclabousse très souvent dès que vous avez de la maintenance.
Comment poser les tasseaux, litelage et contre-litelage pour son bardage ?

Voilà votre tiny bien emballée !
Vous allez pouvoir passer à l’habillage. Avant cela, il vous faut poser des tasseaux sur le pare-pluie.
La pose démarre toujours à la verticale pour laisser la pluie s’écouler jusqu’en bas sans encombre.
Si vous décidez de poser votre bardage à l’horizontal, alors vous pourrez vous arrêter à cette étape.
En revanche, si vous voulez un bardage à la verticale, il vous faudra ajouter un contre-litelage. Ajouter des liteaux à l’horizontal sur vos tasseaux à la verticale. En somme, cela veut dire que vous allez ajouter une épaisseur de liteaux supplémentaires. À bien prendre en compte lors de la création de votre plan pour ne pas dépasser le gabarit routier de 2,55 m de largeur. Cela ajoutera également du poids de doubler vos tasseaux.
Retour d’expérience :
Nous souhaitions avoir un bardage à la verticale. Nous y avons finalement renoncé pour ne pas nous ajouter un contre-litelage et du poids. Sans regret car nos adorons le résultat !
Astuce 1 : le constructeur nous a fait peindre nos tasseaux en noir en deux couches pour qu’ils ne se voient pas en raison de notre bardage en claire-voie (espacé). Ce sont toutes ces petites étapes qui mises bout à bout prennent pas mal de temps.
Astuce 2 : Avant de visser nos tasseaux, nous avons ajouté du mastic à l’arrière de chaque tasseau pour éviter que les vis ne créent une rupture d’étanchéité. Nous avons trouvé cette technique intéressante.
Comment poser un bardage en claire-voie à l’horizontal ?

Il existe plusieurs types de pose du bardage :
Pose Horizontal :
- Claire-voie
- Recouvrement
- Embrèvement simple/profil mi-bois
- Rainures et languettes
Pose Verticale :
- Couvre-joint/recouvrement vertical
- Embrèvement simple
- Rainures languettes
- Claire-voie
Le choix de votre pose influera sur sa difficulté et durée.
Retour d’expérience :
A l’arrivée de notre bardage, il avait mal été emballé par le fournisseur. Certaines lames étaient donc moisies. De plus les lames étaient beaucoup trop épaisses, 21 mm. Nous aurions pu gagner du poids ici en réduisant l’épaisseur mais nous n’avions pas eu l’information en amont ni le détail des matériaux que comprenait notre kit matériaux.
Au début nous avions choisi du red cedar pour son poids plume mais au vu du montant annoncé par le constructeur qui margeait sur tous nos matériaux, nous avons dû y renoncer. Nous avons choisi le moins cher, le douglas. Avec le recul, nous aurions dû insister sur notre choix et négocier pour rester sur du red cedar quite à trouver une solution pour que cela ne nous coûte pas un bras. Cela représente beaucoup trop de poids pour un élément juste esthétique.
Pose d’un bardage en claire-voie
- La pose horizontale est beaucoup plus ardue que celle à la verticale. À la verticale, toutes les découpes en longueur sont presque identiques. Il y a moins de perte et ça va plus vite. En créant des marquages depuis la dernière lame, on peut pratiquement clouer ou visser une lame toute seule en clouant la première lame en bas puis en remontant.
- Dans une pose horizontale, il faut être à deux pour tenir chacun les extrémités et respecter dans notre cas, l’espace (claire-voie oblige) avec la lame précédente en ajoutant plusieurs cales en-dessous de la lame à poser puis vérifier son niveau avant de clouer.
Retours d’expérience
- Nos lames de bardage mesuraient 4 m de longueur. Il a donc fallu bien réfléchir aux reprises pour que cela se voie le moins possible. Sur la 1ère façade, nous avons alignés les raccords. Ce n’était pas très esthétique même si plus pratique et rapide. Sur les autres faces nous avons coupé les lames à différents endroits pour que cela se fonde plus naturellement. Retour d’expérience
- Si vous avez lu nos péripéties sur les plans alors vous savez que nos portes de coffrage technique n’avaient pas été dessiné. Cette erreur s’est répercutée à cette étape précise. Le bardage est biseauté sur les bords de la tiny house à 45°. Le constructeur a oublié que nous allions avoir des portes de coffrage et a démarré notre bardage sur le bord droit. Résultat, impossible d’avoir des portes ouvrantes sur le côté à cause du bardage biseauté à 45° qui empêche son ouverture complète. Il aurait fallu qu’on pose le bardage dans l’autre sens pour éviter ce problème… Un souci qui nous a donné un casse-tête sans nom pour savoir comment on allait poser nos portes ensuite…
Astuces
Préférez les vis plutôt que les clous. Oui les clous vous feront gagner un temps considérable mais en cas de problème, vous allez vous en mordre les doigts. Vous ne pourrez pas retirer votre bardage sans le détruire ainsi que les tasseaux à l’arrière. Penser sur le long terme et l’entretien futur. Attention la plupart des constructeurs préféreront clouer car ça va plus vite.
- Si vous êtes seul.e, vous pouvez vous aider de serre-joints pour maintenir d’abord le centre de la lame puis l’une des extrémités. Bon courage !
- Pour alléger, vous pouvez opter pour du bac acier sur une partie de vos façades. Comme le fait Baluchon par exemple.
Comment poser des menuiseries ?

Avant toute chose il vous faudra découper votre pare-pluie. Nous l’avons découpé en « X » pour ensuite rabattre les bords vers l’intérieur de la tiny house. Nous avons découpé une partie du surplus et scotcher au scotch pare-pluie.
Le constructeur n’a pas utilisé de compribande pour une question de coût visiblement. Il a ajouté des cales sur chaque côté du cadre et l’a vissé directement sur l’ossature des murs. Le vide a été mastiqué. Nous ne pouvons donc pas vous recommander cette méthode non réglementaire…
C’est pourquoi pour la pose des fenêtres et portes, nous vous recommandons les vidéos de Tiny House Livingston, Tiny house Nausicaa et Comme un pingouin dans le désert qui traitent de ce sujet.
Bon à savoir toutefois :
- Les fenêtres fixes coûtent moins chères que des fenêtres ouvrantes.
- Pont thermique : Sur notre premier plan, nous avions mis des menuiseries absolument partout. Nous voulions faire entrer la lumière naturelle dans l’habitat et voir la nature partout. Avec le recul, nous sommes contents d’en avoir retiré. Les menuiseries sont source de pont thermique et pour les déplacements, cela nous aurait causé plus de tracas. Pour nous aider, nous avons des rideaux thermiques qui nous permettent de garder plus de chaleur en hiver. Nous espérons que cela aidera aussi pour l’été. Dans son livre « Écohabiter des maisons écologiques » Yvan Saint-Jours évoque un point intéressant : “Il faut veiller cependant à ne pas dépasser le fatidique 17% de surfaces vitrées sur la totalité des murs. Sans quoi les gains solaires ne pourraient plus compenser les pertes de ces parois transparentes qui, malgré les toutes dernières techniques de double ou triple vitrage, restent tout de même des endroits par lesquels la chaleur s’échappe de la maison.”
- Surfaces en moins pour des rangements ou étagères : plus vous aurez de menuiseries, moins vous aurez la possibilité d’installer des meubles ou des étagères.
- Investir dans des menuiseries de qualité : s’il y a un pan où vous ne regretterez pas d’investir sur le long terme c’est bien dans vos menuiseries (et votre isolation). Avec le recul nous faisons le même constat que Jonathan de Tiny house Livingston. Nous aurions préféré avoir des menuiseries de meilleure qualité.
- Menuiserie en triple vitrage : la meilleure option pour réduire le pont thermique même si elle est onéreuse et pèsera son poids.
- Volets : le mieux est de bloquer les rayons du soleil avant qu’ils n’atteignent la vitre donc prévoir des volets. Nous allons essayer d’en concevoir mais qui puissent se retirer facilement pour les transports. Il existe aussi des films anti-chaleur à apposer sur les vitres. On ne sait pas si c’est efficace. Il faudrait les retirer l’hiver donc c’est contraignant.
- Prévoir des moustiquaires aux fenêtres : l’ouverture de vos menuiseries est donc importante. Vous pouvez vous les fabriquer en l’achetant au mètre durant la saison estivale. Nous avons juste mis du velcro pour le maintenir en place. Ne pas oublier la porte d’entrée si vous voulez passer de bonnes nuits !
Retour d’expérience :
Dans notre cas nous ne savions pas qui était le fournisseur du constructeur. Vu le tarif, on pensait qu’lis avaient fait appel à un artisan…
Après la pose des menuiseries, nus avons dû quitter le hangar pour être en extérieur. Après une première pluie, nous avons rapidement constaté des fuites suite à leur pose. Il y a un défaut de fabrication sur toutes les menuiseries que le constructeur a essayé de minimiser. Il n’y a pas de joint au niveau des raccords dans le cadre des vitres.
Nous avons depuis appris qu’elles avaient été commandées sur le site d’un grand magasin de bricolage et qu’elles proviennent directement de Pologne. Malgré nos nombreuses demandes, le constructeur n’a rien fait pour régler le problème hormis nous ajouter des plaques en aluminium à l’extérieur sur le bas mais cela n’y a rien changé. Nous avons été au magasin et ils ont reconnu avoir eu un problème sur une série de menuiseries de leur fournisseur… Nous avons aujourd’hui toujours des menuiseries qui fuient. En toute transparence, l’instruction est en cours. Nous devons attendre le jugement pour espérer les remplacer. Vraiment dommage de devoir en arriver là mais la liste est longue !
Comment poser une toiture en bac acier ?

Nous évoquerons ici uniquement la pose d’un bac acier. car c’est ce que nous avons installé. Nous vous invitons à lire les notices du fabricant en amont car elles sont bien expliquées. Ne pas hésiter à interroger le fournisseur en cas de doute et à lui envoyer vos plans.
La pose est relativement simple puisqu’elle se fait comme le bardage, sur les tasseaux. Même principe pour le litelage et/ou contre-litelage qui dépendront du sens de votre pente et de celle de la pose du bac acier.
Nos panneaux de bac acier sont lisses et à joint debout. Elles sont 510 mm de largeur. La longueur a été personnalisée car nous avons intégré à notre toiture ne gouttière nantaise. Très esthétiques, elles proviennent du fournisseur Soditrade. Il existe plusieurs coloris et épaisseur.
Le joint debout est très pratique à la pose car il s’emboîte très facilement. Les vis fournies par le fabricant sont autoperforantes. Il y a un caoutchouc qui s’aplatit en vissant et qui assure l’étanchéité. Elles ne se voient pas car le joint debout de la plaque suivante vient le recouvrir. Cela lui donne un rendu vraiment très esthétique. Nous avons une grille de ventilation mais les trous sont tellement énormes qu’elles sont l’endroit préféré des guêpes 🙁
Astuces
- Lorsque vous avez fini de visser votre vis autoperforante, il faut la dévisser d’un quart de tour. La plaque chauffant très vite sous l’effet du soleil, elle a besoin de se dilater. Cela permet de lui laisser un peu de jeu. Nous entendons nos plaques surtout l’été. Elle gondole légèrement et fait un bruit caractéristique.
- Le mieux est d’avoir une pente ou double pente vers l’avant et/ou l’arrière de la tiny house pour avoir des gouttières qui peuvent déborder sur la longueur sans problème.
- Il est possible de commander les plaques insonorisées. Effectivement lors de très fortes pluies, il est difficile de trouver de se rendormir. Cela reste rare car les pluies normales font peu de bruit, ça berce.
Retours d’expérience
- La difficulté dans notre toiture était l’incorporation d’une gouttière nantaise. Il s’agit d’une gouttière qui est directement encastrée au bas de la toiture. Elle a été réalisée par un prestataire externe. Ce choix délibéré était pour éviter d’avoir à réduire la largeur de la tiny house (max 2,55 m) ou de devoir retirer les gouttières à chaque déplacement.
- Nous avons constaté que l’eau stagnait au centre de la gouttière jusqu’à déborder au milieu. Nous avons vite compris la raison. Lors de la conception des plans, il n’y a pas eu d’intégration de pente pour que l’eau s’écoule jusqu’à la gouttière vers notre cuve d’eau. Le prestataire ayant posé la gouttière avait fait le même constat. Il avait ajouté des tasseaux sous la gouttière mais la pente n’est pas suffisamment importante pour que l’eau puisse s’écouler vers la cuve. Lors de l’entretien pour nettoyer la toiture, nous pouvons constater l’eau stagnante qui croupit.
- Le fait que nous ayons une toiture à joint debout avec des rives épaisses sur les côtés, nous empêche de savoir où sont nos liteaux et contre-liteaux. Pour la pose de nos panneaux photovoltaïques nous avions fait un marquage au scotch mais ils n’ont pas tenu avec la météo. Au lieu de tout défaire ou de visser à l’aveugle, nous avons opté pour coller les supports de nos panneaux photovoltaïques sur le bac acier. Nos vérifions régulièrement l’état.
Une tiny house hors d’eau hors d’air

Bravo, vous voici hors d’eau hors d’air (HEHA). Une belle étape à célébrer !!
Désormais vous pourrez travailler un peu plus au chaud. Pour avoir terminé notre HEHA en extérieur, on peut dire à quel point c’est difficile. Nous n’avions pas d’endroit de stockage. Il fallait déménager matin et soir les outils de l’intérieur de la tiny vers l’extérieur. Installer nos établis etc. Inversement chaque soir, tout rentrer dans la tiny. C’est fatiguant et ça pèse beaucoup sur le moral de ne pas être dans de bonnes conditions de travail.
Cela nous a prouvé une chose, notre résilience. Malgré les conditions d’accueil qui avaient été revues par le constructeur et le manque d’accompagnement, nous sommes allés au bout de notre projet !
Tout le monde nous disait, vous verrez, le plus dur commence, l’aménagement intérieur. Ils avaient raison. En comparaison notre HEHA nous a paru très rapide comparé au restant…
C’est ce que nous avons préféré de toute la construction. Impressionnant de voir sa petite maison prendre forme. Avoir des murs, un toit au-dessus de sa tête, des fenêtres, une porte. Touts, des étapes très symboliques qu’on vous souhaite de vivre également !
À vous de jouer 😀

Pour plus de détails sur la construction de cette première étape, nous avons filmé toute notre construction. Seulement cela prend énormément de temps de trier les vidéos, rédiger le script, réaliser le montage et enregistrer les voix off. Pour que les vidéos voient le jour, vous pouvez soutenir cette initiative via notre page Tipee.